Le Gardon Vernonnais dans la Pêche & les Poissons

par Lionel Lochon · Publié 18 octobre 2016 · Mis à jour 28 janvier 2018

Notre AAPPM a fait l’objet d’un très bel article dans la Pêche et les Poissons du mois de Juillet. Retrouvez dans son intégralité ce très beau reportage

Au fil de la Seine

photo_07 À une petite heure en aval de paris, nous voici déjà en normandie. sur les bords de la seine, emblématique et majestueuse, vernon et ses environs sont des lieux parfaitement adaptés au pêcheur
polyvalent. les grands carnassiers, sandre, brochet et silure, y sont bien présents. mais le fleuve est aussi réputé ici pour ses carpes et ses poissons blancs. un petit paradis halieutique.

En amont de Vernon, sur la rive droite de la Seine, à la hauteur de Giverny, chère à Claude Monet, on trouve d’abord le petit bras de Manitot. Récemment remis en état, c’est un biotope idéal pour les perches, brochets et black-bass, un parcours rêvé pour les pêcheurs baroudeurs. Une paire de bottes, un sac à dos et un matériel léger su sent pour pêcher ce beau linéaire aux leurres ou à la cuil- ler et prendre gros brochets et perches dans un bel écrin de végétation.

Au cœur de la ville

La Seine traverse ensuite Vernon. La pêche des carnassiers est la plus pratiquée. Le brochet est de loin le carnassier le plus recherché. On le cherche du bord, à la plombée avec de gros vifs ou à rôder, les plus gros sujets ayant tendance à rester bien calés dans les bordures. Il se prend en outre de très beaux poissons sur les spots régulièrement amorcés par les pêcheurs au coup. Le sandre est également activement recherché depuis la berge. Les sujets jusqu’à un mètre sont monnaie courante. La pêche à la plombée avec des gros vifs est productive. Pour cette technique, prévoyez de jolis gardons ou mieux encore des rotengles surtout en période estivale. Mais la pêche en bateau est bien sûr autorisée sur tout ce secteur avec un moteur thermique et sans limite de puissance. Il convient néanmoins de respecter les règles strictes de la navigation fuviale et d’être équipé de l’équipement de sécurité obligatoire. Prudence toutefois car les bateaux de croisière et de commerce sont prioritaires sur le domaine fuvial. Mais il est vrai qu’une embarcation o re un espace de liberté sans pareil où toutes les techniques sont possibles. Gros brochets, sandres et perches font alors les frais de la pêche aux leurres en lancer-ramener. Shads, finesses et gros slugs sont les plus efficaces. L’amont et l’aval (200 m) des pointes d’îles sont toujours excellents. Au gros brochet et au sandre vient se mêler le silure, très présent maintenant ici. On le cherche dans les zones profondes, à l’aide de gros shads. Il est également possible de pratiquer en dérive et au clonk même si la technique semble un peu en retrait par rapport aux années passées. Au flotteur coulissant, les pêcheurs locaux utilisent plutôt de gros vifs, mais également des grappes de vers ou des lanières d’encornet.

Mais Vernon, c’est aussi le royaume de la carpe dont la pêche est autorisée jour et nuit, sur les deux rives. Enfin, les fameux quais de Vernon ont souvent été le
théâtre des plus grandes épreuves de pêche au coup de l’Hexagone. Le feeder semble avoir ici aussi pris le pas sur la grande canne mais les bourriches sont toujours aussi impressionnantes (grosses brèmes,gardons, gros ides et carassins). Une amorce classique truffée de gozzers rouges, de pinkies ou de vers coupés fait l’affaire. Alors que les quais sont actuellement en pleine phase de réfection, le parcours de la piscine, en amont du pont de Vernon, est tout aussi réputé pour toutes les pêches des poissons blancs.

Direction le goulet

En lant rive gauche par la D6015, on arrive au petit village du Goulet d’où part un long bras mort de la Seine. On y trouve une belle densité de gros carnassiers, brochets, sandres, perches et silures ainsi que quelques black-bass récemment introduits. Souches immergées et berges encombrées sont à explorer en priorité. Le bras du Goulet se prête bien à la pêche sur de petites embarcations faiblement moto- risées (moteur électrique) ainsi qu’au oat-tube. La vitesse est réglementée à 10 km/h et ce bras de Seine est interdit à la navigation de commerce. Les pêches de prospection aux leurres souples sont très productives ainsi que le dropshot, la verticale(sandre). Dès le mois de juin, les brochets répondent bien aux gros jerkbaits et les captures de sujets métrés ne sont pas rares. Le bras du Goulet est également réputé pour ses importantes populations de poissons blancs. Grande canne, anglaise ou bolognaise, feeder, toutes ces techniques modernes sont efficaces et ce tout au long de l’année. C’est aussi un haut lieu de la pêche de la carpe. Lors d’un enduro disputé l’année dernière, des sujets de plus de 20 kg ont été capturés.

Direction port-mort

Mais on peut aussi quitter Vernon par la rive droite, pour atteindre rapidement Pressagny-l’Orgueilleux et Notre-Dame-de-l’Isle, où la Seine dévoile encore de belles possibilités permettant de pratiquer à la bolognaise et au feeder, bien que les fonds soient ici plutôt encombrés. En continuant encore vers l’aval, à l’approche de Port-Mort, ces fonds sont plus importants, pouvant atteindre dix mètres juste à quelques encablures de la berge. Gros sandres, brochets et perches sont présents en grande densité sur tout le parcours. Les poissons blancs y sont aussi en grosse densité.

Source : La Pêche et les Poissons – Patrick Guillotte – Juillet 2016

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